Helen b. so chic

Samedi soir 19 janvier, il y avait peu de raison de sortir… Une étrangeté céleste, mi-pluie mi-neige, s »abattait sur la capitale alsacienne déposant comme une couche de verni sur la route.
J »ai laissé les Louboutin au placard, j »ai pensé très fort à Surya Bonaly (d »ailleurs que devient-elle ?) et je suis allée écouter Grand March au Hall des Chars : Grand March and Friends.

J »ai vu de la lumière, je suis entrée, les gens discutaient mais pas trop, il y avait cette ambiance « entre nous » mais pas trop, donc si on ne connaissait personne, il y avait moyen de s »en sortir, on pouvait même boire un verre et puis le concert a commencé.

Grand March, lentement mais sûrement, tend à se transformer en équipe online casino de foot : il y a avait tant de monde on stage que j »ai d’abord peiné à repérer la chanteuse. Pourtant, Hélène B. avait revêtu sa robe effet art optique et cinétique pour plus de visibilité, c »était bien la moindre des choses.

L »équipe de foot a aussi son avantage : ça envahit, ça grouille, ça s »en va, ça revient, ça dédouble les voix comme par enchantement, ça sonne plus fort, plus puissant. Et puis il y a des instruments étranges, une clarinette par-ci, une improbable guitare-clavier estampillée 80″s dont je ne connais le nom par-là, d »ailleurs celui ou celle qui trouve le nom de l’instrument gagne un Kaffee-Kuchen avec Hélène B. valable 5 ans.

Les musiciens-chanteurs-choristes-arrangeurs-infographistes-vidéastes étaient de tailles diverses et variées, ce qui donnait au spectacle une profondeur de champ stupéfiante, je ne sais pas si c »était fait exprès.

Enfin, on a pu entendre de la nouveauté, plus rock, plus enlevée et mélancolique à la fois, presque plus lourd, ça ne respire toujours pas la joie de vivre mais au fond, on aime tous un peu ça, hein, si on pouvait en bouffer, du spleen, du matin au soir, on le ferait…
Allez, je vais me jeter dans l »Ill et je reviens,

amicalement,

DJ D.

PS : un extrait vidéo de la soirée…