Suite et fin des chroniques de l’album, par notre ami ami H. Cirdell Eunamme !
Walk It Down
Quand on roule sur le plateau, on pense aux plaines américaines. Avec les Alpes en arrière plan. Alors un riff comme celui de Walk It Down, forcément, il est bien raccord.
La chanson est un piège, hypnotique. Qui tourne et tourne autour de toi jusqu’à te capturer. Girls gone wild. La spirale infernale. L’harmonica en guise de cri de détresse. Encore 70 kilomètres avant de redescendre vers les plaines…
Pistols and Guns
I heard it on the news this morning. Tentative de braquage. Ils ont pris la fuite, à travers le désert, bien sûr. Toujours le même couple. Le blues d’après. Frissons au lever du soleil ; pourquoi fuir encore?
Pistols and Guns, c’est un peu tout ça. Un mélange d’images et de sensations. Un clin d’oeil au rock 70s. Et une clarinette pour nous rappeler que tout ça, c’est des histoires. Allez, c’est l’heure de s’arrêter quelques minutes, histoire de se dégourdir les pattes.
On My Mind
Il est des moments étranges où on avance sans bruit. Sur la pointe des pieds. En espérant surprendre une scène, un instant, quelque chose qui sortirait de la routine, du programme. Et puis, là où on pensait se résigner, finalement, la rage prend le dessus.
On My Mind, c’est un peu tout ça. La ballade folk nostalgique découpée en deux à grand coup de Gibson et d’orgue à la John Lord pour finalement prendre son envol. C’était Grand March sur Classic Rock Radio. Let’s move on.
Sister Beware
J’aurais du faire ce voyage à cheval, c’est sûr. Avec l’option guitare / banjo. Si je ferme les yeux, le décor s’impose : John Ford point. Il manque juste Marilyn Monroe dans The River Of No Return.
C’est sûr qu’avec un blues folk, ce ne sont pas les clichés en Technicolor qui manquent. Et pourtant, à la manière d’un livre qu’on aurait lu cent fois, on se sent bien à l’écoute de Sister Beware. Un petit choeur comme les Black Keys en on le secret, les kilomètres défilent, il reste une frontière à passer…
Hard Times To Come
On vit tous avec nos fantômes. Ceux qui font peur et les autres, ceux qu’on voit tous les jours dans le vide d’une pièce, au boulot, en attendant le train. Ceux qui font sourire parce que finalement, on a accepté leur présence.
Bad Memories have long shadows – for sure. Chanté à l’unisson comme un exorcisme. Le paysage a changé ; la nuit tombe. Les Dents de Lanfon, le lac. Je suis arrivé. Till next time, Grand March.